L’expression “le monde d’après” ne veut rien dire, et devient un assommant fourre-tout idéologique où chacun glisse ses fantasmes et désirs de changement.

Cette crise n’est ni sociale, ni politique, ni systémique. C’est une crise sanitaire, entraînée par l’apparition d’un virus surgi de nulle part. Il n’y a rien à gagner a en faire le symbole de quoi que ce soit.

Et les plus fervents partisans de ce “monde d’après”, censé être “meilleur”, sont aussi celles et ceux qui préconisent les solutions les plus rétrogrades et les plus liberticides, comme si revenir en arrière et arrêter tout progrès allait tout résoudre.

A tout prendre, je préfère que le monde d’après ressemble au monde d’avant, et non au “monde d’avant le monde d’avant”.

— Cyril Fiévet